L’Astrologie et ses signes

Roberto Montagna

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L’astrologie

Définition du Larousse:

Discipline ayant pour objet l’étude des corrélations entre la configuration, la qualité propice ou néfaste du ciel géocentrique lors d’un événement terrestre, d’une part, et la nature, les développements de cet événement d’autre part.

Astronomie et astrologie partagent le même ciel et ont une longue histoire commune. Confondues dans l’Antiquité, l’astronomie de position et l’astrologie sont restées intimement liées jusqu’au 17e siècle, souvent sous la houlette des mêmes individus.

Quant à l’horoscope, il repose sur une base scientifique à laquelle il n’y a rien à reprocher: c’est une représentation objective du ciel en un lieu et à un instant donnés, et les calculs par les astrologues de la position des luminaires sont en général exacts (ce sont ceux des astronomes). Ces liens étroits conduisent le public à confondre l’astrologie avec l’astronomie et, par extension, à assimiler la première à une science.

C’est à partir du moment où l’astrologue introduit l’interprétation de l’horoscope que le divorce entre astronomie et astrologie est consommé. Un ciel pour deux dérange et devient alors la source d’une confrontation bien plus virulente que celle qui oppose les scientifiques à la numérologie, la divination, ou la voyance, car ces dernières ne peuvent prétendre à l’enracinement ou à l’apparence scientifique de l’astrologie.

De nombreux astrologues se présentent comme chercheurs en astrologie et qualifient cette dernière de scientifique. Ils postulent l’existence d’influences réelles (matérielles, objectives) entre les astres et les événements terrestres ou les individus et tentent de démontrer leur réalité par des études statistiques. Peut-on prouver que les astres ont une influence sur nos vies, nos destins, si oui, comment le déterminer?

Thomas d’Aquin écrit: «Échappent ensuite à la causalité des corps célestes les actes du libre arbitre, la faculté de la volonté et de la raison. L’intellect en effet, ou la raison, n’est pas un corps, ni l’acte d’un organe corporel.»

«La volonté, qui est la tendance correspondant à la raison, ne l’est donc pas davantage. Or, aucun corps ne peut impressionner une réalité incorporelle. Il est donc impossible que les corps célestes fassent directement impression sur l’intelligence et la volonté, car ce serait admettre que l’intelligence ne diffère pas du sens: ce qu’Aristote attribue à ceux qui soutenaient que la volonté des hommes est modifiée par le père des hommes et des dieux, c’est-à-dire le soleil ou le ciel. Les corps célestes ne peuvent donc être directement causes des opérations du libre arbitre.»

Par ailleurs, il précise dans une lettre à Réginald de Piperno: «Loin de nous laisser impressionner par le déterminisme et par la fatalité que propagent les astrologues (même sans le vouloir), libérons-nous, et diminuons les astres. Qu’ils nous éclairent et nous aident, mais sans toucher notre pleine responsabilité et liberté.

Je dirais que les astres peuvent indiquer des périodes de ralentissements ou l’inverse mais dans tous les cas il ne faut pas rester passif en rapport à cela et surtout, il faut vérifier soi-même si ce que l’on nous affirme se produit effectivement dans nos vies, donc sans se laisser influencer et en étant objectif et non conditionné par les prévisions astrologiques.